Autres exploits, autres récits...

Un personnage, un symbole...

A Troie Héraclès sauva une vierge, ex-promise à Andromède. Celle-ci attendait sur la grève qu'un monstre vienne la dévorer. Il s'agissait de la fille du roi Laomédon. Pour se venger, car frustrés de leur offrande, Apollon envoya la peste sur la ville et Poséidon un serpent marin. Laomédon promet des chevaux à Héraclès si ce dernier débarrasse la ville du monstre. Aussitôt dit aussitôt fait. Mais ne recevant pas ce qui lui était dû, Héraclès ravagea la cité, et donna la jeune fille à son ami Télamon de Salamine.


Le roi de Thessalie Eurytos organisa un concours de tir à l'arc. Il offrait la main de sa fille Iolé au vainqueur. Naturellement Héraclès gagna mais le roi refusa de tenir parole. Héraclès, dans un accès de colère, tua le fils du roi, qui, lui, le soutenait. Il se rendit de nouveau à Delphes pour savoir quelle sanction il encourrait. La prêtresse ne lui répondant pas, il s'empara du trépied sacré et Apollon en personne eut à intervenir.

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Héraclès doit de nouveau se vendre pour esclave, à la reine de Lydie, Omphale, dont il aura trois enfants, pour trois ans.

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Héraclès prit place dans la lutte opposant les Géants aux Olympiens, victorieux.


Il veut épouser Déjanire, mais il a un rival, Achélaos, le dieu fleuve. Héraclès le provoque donc en duel, Achélaos se transforme en taureau. Héraclès lui arrache une corne. Vainqueur, il épouse Déjanire, dont il aura cinq enfants. Mais malencontreusement Héraclès tue un des serviteurs. De nouveau contraint à l'exil, il emmène Déjanire avec lui. Il leur faut traverser un fleuve, dont le passeur, le Centaure Nessos tente d'abuser de Déjanire. Héraclès, depuis la rive, s'en aperçoit et le tue d'une flèche. Le Centaure a néanmoins le temps de confier à la jeune femme que son sang est un puissant filtre d'amour.

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Héraclès repart, pour se venger d'Eurytos. Il le tue et fait d'Iolé sa concubine. Déjanire s'inquiétant de la fidélité de son mari, lui envoie une tunique imprégnée du sang du Centaure. Ne se doutant de rien, Héraclès enfile la tunique. Le poison lui brûle la peau, le fait souffrir atrocement, mais ne le tue pas. Déjanire, elle, s'est donné la mort après avoir appris le sort d'Héraclès. Ce dernier fait élever un bûcher sur le mont Oeta, où il se place, et demande à être embrasé. Seul son ami Philoctète obéit à sa requête. En reconnaissance, Héraclès lui offre son arc et ses flèches.

Héraclès s'élève à l'immortalité. Héra lui accorde son pardon. Il épouse Hébé, la jeunesse, fille de Zeus et d'Héra. Ses innombrables descendants sont appelés les Héraclites.

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Euripide, Alceste

Héraclès: “Dans ce travail encore c’est bien mon destin que tu me fais connaître, âpre toujours et ardu en ses voies! si aux fils qu’Arès engendra il me faut livrer bataille: après Lycaon, puis Cycnos, voici que, pour troisième épreuve, je vais me mesurer avec ces coursiers et leur maître. Mais nul oeil ne verra jamais le fils d’Alcmène trembler devant le bras d’un ennemi."

Le serviteur: “Bien des hôtes, et de tout pays, sont déjà venus, je le sais, à la maison d’Admète; je leur ai servi à dîner. Mais de pire que celui-ci, jamais je n’en recus à ce foyer. D’abord, bien que voyant le maître en deuil, il est entré, il a eu l’audace de franchir la porte. Ensuite, loin d’accepter discrètement une hospitalité de fortune, une fois instruit de notre bonheur, ce que nous manquions à lui apporter, il nous pressait de lui servir. Prenant en ses mains une coupe de lierre, il boit sans mélange la liqueur, fille de la grappe noire, jusqu’à ce que la flamme du vin l’ait enveloppé de son ardeur, et, le chef couronné de rameaux de myrte, il hurle des sons discordants. Ainsi deux sortes d’airs se faisaient entendre. lui, il chantait, sans nul égard aux maux de la maison d’Admète, et nous, les domestiques, nous pleurions notre maîtresse, sans pourtant montrer à l’hôte notre visage en larmes, car tel était l’ordre d’Admète. Et à présent, me voici à régaler dans la demeure un étranger, quelque scélérat de voleur et de brigand, et elle a quitté la maison sans que je l’aie suivie ni saluée de la main, la maîtresse que je pleure, elle qui pour moi comme pout tous les domestiques était une mère: de mille maux elle nous défendait, en apaisant la colère de son mari. Ne suis-je pas en droit de détester cet hôte, arrivé au milieu de nos malheurs?”

Couronné de myrte, une large coupe à la main, Héraclès sort du palais.

Holà! que signifie cet oeil grave et plein de soucis? Le serviteur ne doit pas faire grise mine aux hôtes, mais les recevoir d’un coeur affable. Toi qui vois ici un ami de mon maître, c’est la face maussade et renfrognée que tu l’accueilles, parce que tu prends à coeur un deuil étranger. Viens ici, que je te rende plus sage. La condition des mortels, sais-tu bien quelle en est la nature? Je ne le pense pas; d’où le saurais-tu? Ecoute-moi donc. Tous les humains, sans exception, doivent mourir, et il n’en est aucun qui puisse découvrir s’il sera encore en vie le jour à venir. On ne voit pas où les pas du sort vont aboutir; nul moyen de l’enseigner, la science ne peut le saisir. Ainsi informé et instruit par ma bouche, tiens-toi en joie; bois, compte comme étant à toi la vie de chaque jour, et le reste au destin. Honore aussi la divinité qui est de beaucoup la plus agréable aux mortels, Cypris; car elle nous veut du bien, cette déesse. Tous ces autres soucis, laisse-les de côté, et crois moi sur parole, du moins si mes paroles te semblent justes, - et je le pense. Ne vas-tu pas, cette tristesse outrée, la chasser pour boire avec nous, supérieure à ces hasards, et des couronnes plein la tête? Je suis sur que de cette humeur maussade et contractée la cadence de la coupe t’éloignera vers un autre mouillage. Mortel, on doit avoir des sentiments mortels, vu que pour les gens graves et renfrognés, tous tant qu’ils sont, si l’on en croit mon arrêt, la vie n’est pas vraiment une vie, mais une catastrophe.

Nous savons tout cela. Mais aujourd’hui notre sort n’a rien qui appelle la fête ni le rire.

La morte était une étrangère. Point de deuil outré, puisqu’ils sont en vie, les maîtres de la maison!

En vie? Ne sais-tu pas le malheur qui nous frappe?

A moins que ton maître ne m’ait dit un mensonge.

Il va trop loin, trop loin dans l’hospitalité.

Pour un deuil étranger devais-je donc pâtir?

Certes, elle n’était que trop de la maison!

M’aurait-il donc dissimulé quelque infortune?

Va en joie; c’est nous que touchent les maux des maîtres.

Voilà qui n’annonce pas un deuil étranger.

Autrement je t’aurais vu festoyer sans peine.

Mon hôte m’aurait-il indignement traité?:

Tu arrivais mal à propos pour un accueil [Nous sommes en deuil: tu vois ma tête rasée et les noirs vêtements qui me couvrent.]

[Qui donc est mort?] Est-ce un enfant qui est parti, ou le vieux père?

C’est sa femme qu’Admète a perdu, étranger.

Que dis-tu? Et c’est ainsi que vous m’hébergiez?

Il rougissait de t’éloigner de sa maison.

Infortuné! Quelle compagnie as-tu perdu!

C’est en fait de nous tous, et non pas d’elle seule.

Je l’avais pourtant senti, à voir ses yeux baignés de larmes, sa tête rasée et sa mine. Mais il me fit croire qu’il menait au tombeau un convoi étranger. A contre-coeur j’ai franchi le seuil et je mis à boire dans la maison de cette excellent hôte, quand il était si éprouvé. Et me voici festoyant, des couronnes plein la tête! (Il jette sa coupe et arrache sa couronne.) Mais c’est ta faute aussi! Ne m’avoir rien dit, quand un pareil malheur accablait la maison! - où l’ensevelit-il? Où le rencontrerais-je?

Le long du chemin en ligne droite qui mène à Larissa, tu verras un tombeau de pierre polies au sortir du faubourg. (Il rentre dans le palais.)

Ô mon coeur, fait à tant d’épreuves, et toi mon bras! A vous de montrer aujourd’hui quel fils la Tirynthienne née d’Electryon, Alcmène, a donné à Zeus! J’ai à sauver celle qui vient de mourir, et à ramener sous ce toit Alceste pour obliger Admète. J’irai guetter le seigneur noir - vêtu des morts, le Trépas, et le trouverais, je pense, en train de boire, près de la tombe, au sang des victimes. Si, bondissant de mon embuscade, je puis le saisir et l’encercler de mes bras, nulle force au monde ne m’arrachera ses flancs meutris qu’il n’ait laissé la femme entre mes mains. Mais si je manque cette proie, s’il n’approche pas de la sanglante offrande, je descendrais chez Ceux d’en bas, Coré et le seigneur Hadès, en leur demeure sans soleil, et ferais ma requête. Et j’ai ferme espoir de ramener au jour Alceste, pour la remettre aux mains de l’hôte qui m’accueillit chez lui, au lieu de me repousser; malgré le lourd malheur dont il était frappé, et qui me le cacha, noble coeur! par égard pour moi. Où trouver hospitalité plus amicale en Thessalie, et parmi les habitants de l’Hellade? Aussi ne dira-t-il pas qu’il a généreusement obligé un méchant.

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Il vit la route sur laquelle il se promenait se diviser en deux. La première route était large et belle mais elle se rétrécissait dans le fond. A l’entrée de cette route se trouvait une belle femme habillée de manière voyante. L’autre chemin était étroit, rempli d’épines, mais plus loin il s’élargissait et se couvrait de fleurs. A son entrée se tenait une femme douce et posée, habillée de manière simple et distinguée.
Qui êtes vous? demanda Héraclès.
Viens avec moi, lui dit la première, je te rendrai heureux. Mon nom est Cacia (méchanceté).
Suis moi, lui dit la seconde. Tu gagneras l’estime, le respect et l’amour des hommes. Je m’appelle Arété. Après avoir réfléchi, Héraclès décida de suivre Arété.

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