Un personnage, un symbole

Hésiode, Bouclier

Voilà ce qu’il dit,
Et sur ses jambes il fixa
Les jambières de métal brillant,
Fameux cadeau d’Héphaïstos.
En second lieu, il mit sur sa poitrine
Une belle cuirasse,
Tout en or, couverte d’ornements
Que lui avait donnée
Pallas Athéna, fille de Zeus,
Au moment où
Pour la première fois il se lança
Dans un combat douloureux.
Sur ses épaules il plaça
Le fer qui repousse Arès.
Il était terrible. D’un geste
Il rejeta sur son dos
Le carquois profond, plein de flèches
Qui donnent le froid
De la mort et font oublier
A jamais le don de la parole.
Leur pointe portait la mort,
Des larmes en coulaient.
La partie médiane était très fine,
Et très longue ; à l’arrière
Le bois était caché par les plumes
D’un aigle noir.
Il prit sa lance formidable
Couronnée de bronze luisant.
Sur sa tête vaillante il posa
Un casque de bonne facture
En acier travaillé,
Bien adapté à ses tempes,
Casque qui protégerait
La tête du divin Héraklès.
Il prit en main son bouclier 
Etincelant que jamais 
Personne n’avait pu d’un coup
Briser ou fausser. C’était merveille.
Sur toute la surface les émaux
Resplendissaient
Avec l’ivoire blanc, l’électrum,
Et l’or lumineux.

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Héraclès incarne les valeurs des peuples de l'Antiquité: ténacité, courage, force physique, goût de la liberté. Mais il est aussi l'image de l'homme, avec ses faiblesses, ses accès de colère et de folie, son côté tragique. Il allie les excès en tout genre.

Héraclès s'oppose à Thésée, héros d'Athènes, qui contrairement aux autres allie l'intelligence à une vigueur physique extraordinaire. Héraclès est le plus fort de la terre, il s'estime l'égal des dieux et fait preuve d'une extrême confiance en soi. L'intelligence semble manifestement absente de ses actions, ou tout du moins elle ne se manifeste qu'au dernier instant: il n'élabore pas de stratégie à long terme, mais cherche le moyen de résoudre les situations quand elles se présentent. Une fois qu'il avait trop chaud, il pointa le soleil du bout de sa flèche et menaça de l'éteindre.

C'est un personnage aux facettes multiples. Il se révèle attachant par certains côtés, par une sensibilité démesurée, des émotions incontrôlables, comme lors de la perte de son jeune écuyer Hylas. Les victimes de ses colères furieuses sont hélas bien souvent des innocents. Il se plie alors humblement à toute punition, pour se repentir, alors même que personne ne serait en mesure de l'y contraindre. Ainsi la plus grande partie de sa vie fut passée à expier ses crimes infortunés. Il témoignait d'une véritable noblesse d'âme dans ses remords et dans son désir de réparer.

Mais c'est aussi l'homme vulgaire qui est incapable de résister à l'envie de s'enivrer bruyamment, un gros mangeur, un homme sans finesse.

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