Deux artisans participaient à la création d’un vase: le potier et le peintre. Le travail était effectué à la main et les plus beaux vases étaient très coûteux. Les acheteurs appartenaient aux classes les plus fortunées, les peintures montraient généralement des scènes qui pouvaient leur plaire. C’est ainsi que les vases géométriques représentaient parfois de grandioses funérailles, qui s’accompagnaient de grandes processions: c’était là pour les notables une façon de faire étalage de leur pouvoir et de leur richesse.
L’argile, entreposée
dans des fosses, est purifiée avec de l’eau courante, jusqu’à ce qu’elle
atteigne le degré de finesse désiré.
Le potier en prélève une motte et
la malaxe afin d’en éliminer les bulles d’air, puis il la pose
sur le tour. Tandis que le plateau est actionné par un assistant, le potier
monte avec ses mains les parois du vase.
Les anses et les pieds sont ensuite modelés à part
et ramenés;puis le vase est mis à sécher avant d’être décoré par
le peintre.
Pour poser le décor, le
peintre dispose d’un temps limité, car un séchage trop long pourrait entraîner
des craquelures dans l’argile ; Après avoir tracé, à l’aide d’un
charbon de bois, une esquisse, il dessine les figures avec une crème brune,
faite d’argile délayée, très finement décantée, les ornements végétaux
ou le remplissage du fond noir étant parfois laissé à la main d’un
assistant.
Après un nouveau temps
de séchage, le vase est rendu au potier pour la cuisson, une opération délicate
en trois phases, modulées par l’ouverture des évents et par les températures
de cuisson, qui donneront à la peinture noire son aspect brillant.
Aux VIIe et VIe siècles
avant JC, les artistes de Corinthe peignaient des figures plus élaborées, qui
souvent représentaient des animaux et portaient la marque d’une influence
orientale ou africaine. Les lions et les sphinx rappelaient notamment à
certains Corinthiens qu’ils s’étaient enrichis grâce au commerce avec l’Égypte.
Les styles de peinture
sur vase diffèrent selon les régions et les époques. Après la chute de Mycènes,
les motifs qui parfois reprenaient les lignes ondoyantes appréciées par les
Mycéniens demeurèrent pendant longtemps fort simples. Puis, peu avant 1000 avt
JC, le style géométrique fit son apparition, qui utilisait des motifs beaucoup
plus complexes rappelant toutefois le style mycénien (représentations encore
stylisées d’hommes et de femmes aux larges épaules et à la taille fine).
La technique de la peinture sur terre cuite se développa à Corinthe, autour de 700 avt JC, dans le but de décorer des vases d’assez petite dimension, avec des frises de figures animales ou stylisées. Avant la cuisson du vase, on peignait en noir les silhouettes des personnages et on gravait ensuite les détails faisant ainsi ressortir sur le noir la couleur claire de la terre cuite. On pouvait aussi ajouter des touches de blanc et de pourpre.
Les styles de peinture
sur vase les plus célèbres sont originaires d’Athènes: la “figure
noire” sur fond rouge appartient surtout au VIe siècle, et la “figure
rouge” sur fond noir au Ve. Ces deux couleurs étaient obtenues à partir de
la même argile, qui subissait des traitements différents dans le four du
potier. Les pigments colorés étaient rares et les vases ne se prêtant guère
à la représentation de grandes scènes, il n’était pas possible de
travailler les détails. Les artistes sélectionnaient soigneusement les
symboles qui aidaient à comprendre les images.
Le fond rouge de la
terre cuite était utilisé pour les personnages et les décorations, après que
la silhouette eut été délimitée avec une pointe aiguisée afin de guider la
main de l’artiste. Les contours étaient ensuite repassés en noir, les détails
des traits peints au pinceau, toujours en noir, le fond étant d’un noir
brillant. Plus tard, on utilisera une peinture plus épaisse pour donner un
relief au contour.
Dans les deux
techniques, le style est entièrement linéaire: ils n’utilisaient ni contours
modelés, ni ombres. Malgré cela, ils ont atteint des merveilles de clarté et
d’élégance.
Les peintures étaient
fréquemment adaptées à l’usage du vase. Par exemple, les coupes à vin sont
souvent ornées de scènes de lutte, car la boisson provoquait chez les hommes
des phantasmes de violence; elles peuvent également représenter des danseuses
qui se produisaient lors de ces mêmes festins.
Les Vases grecs |
Présentation des vases les plus connus |
Lagyne : Sorte de carafe.
Plemokhoê : Boîte oblongue à pied et pourvue d'un
couvercle.
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